Pour accéder à toutes les fonctionnalités de ce site, vous devez activer JavaScript. Voici les instructions pour activer JavaScript dans votre navigateur Web.

Jean Cabane livre ses conseils pour développer son jeune groupe

apercu_image.php

 

Le développement, ce n’est pas que de la stratégie et de la réflexion.C’est également et surtout un travail de terrain orchestré par des bénévoles locaux, régionaux et nationaux qui agissent un peu partout en France. Nous sommes allées à la rencontre de Jean Cabane,ancien développeur itinérant aujourd’hui CGL du tout jeune groupe Melun fontainebleau.

 

 

Le développement, une activité idéale pour un jeune retraité ?

Quand d’un seul coup 12h/j se libèrent sur l’agenda, c’est le moment de faire des projets et de réaliser ce dont on a envie depuis longtemps ! En un courrier et deux coups de téléphone je me suis retrouvé au SN avec l’objectif « développement » aux côtés de Ludovic Thomas qui m’a donné carte blanche pour courir la France à la recherche de groupes locaux à aider. Etonnant de se retrouver aux quatre coins de la France scoute unioniste pour faire des diagnostics, des suggestions, des actions, de aller à la rencontredes étudiants de théologie, etc..

Du diagnostic et de l’analyse tu t’es très vite concentré sur le terrain et dans la création d’un groupe, quelle était ton plan d’action ?

Rencontrant au détour d’une course cycliste la pasteure de Fontainebleau, je me suis fait embaucher pour remonter une unité Eclaireuses-Eclaireurs à côté de chez moi. Assez rapidement la ligne stratégique était fixée : priorité absolue au recrutement de responsables avec objectif de les former au BAFA dans l’année de création de l’unité. A partir d’un fichier de paroisse d’une cinquantaine de familles contenant de jeunes adultes ad hoc, annonces, réunions, e-mails, appels du pied aux amis, et démarchages téléphoniques ont fini par en faire émerger 3 qui ont accepté le deal : 2 ans d’engagement minimum en échange d’une formation et d’un soutien logistique et pédagogique important sanctionné par le BAFA.

La paroisse, terreau incontournable ?

L’image du jardin va bien : nulle part je ne connais de groupe local « hors sol » déconnecté d’une paroisse EPUdF. A Fontainebleau le soutien paroissial commence avec le prêt d’un local chauffé de 2 pièces avec eau courante et toilettes, continue avec des annonces régulières aux cultes et dans les médias paroissiaux (internet notamment), se poursuit avec la promesse d’un soutien au financement des BAFA et va jusqu’à la vente des calendriers et chocolats EEUdF par les conseillers presbytéraux à la sortie des cultes ! La symbiose scoute protestante permet en effet de fertiliser réciproquement la paroisse et le mouvement, et l’accueil des copains et copines dans le scoutisme est un gage de dynamisme supplémentaire.

Où en est le groupe à l’heure qu’il est ? Quels sont les projets ?

Une quinzaine d’adhérents, quatre mois après le démarrage, et des projets de développement dans et autour de la ville ; nous envisageons de participer à l’inauguration de la nouvelle place du marché en y faisant une « soupe scoute » avec les invendus cuisinés et distribués gratuitement sur place. Ayant été séduits par la célébration commune des Lumières de la Paix de Bethléem avec les SGDF locaux, nous allons leur apporter notre aide dans une action avec l’ONF pour mettre en valeur la belle forêt de Fontainebleau qui nous entoure. Le grand coup de printemps et le camp de Juillet proposés par la région IDFSE nous enthousiasment. Trois participants à 123 cadres en Novembre. Deux responsables iront à leur base BAFA en Février 2017

Quel poids cela représente-t-il pour le CGL ?

Il faut assurer une certaine permanence de contact et de communication avec la paroisse, la mairie, le tissu associatif, la région EEUdF, les adhérents et surtout les responsables. Voir de nouveau des chemises vertes, des insignes et des foulards autour du temple fait plaisir à beaucoup de monde, ça fait chaud au cœur. Pour un retraité, le rôle de CGL c’est l’assurance d’un « coup de jeune » incroyable et l’occasion d’incarner au sein d’une paroisse et dans une ville le scoutisme agissant comme ferment de vie sociale, comme outil d’éducation populaire.

Quelles sont tes difficultés à recruter des responsables ?

Nous espérons recruter davantage de responsables pour ouvrir une unité BC. Nous amorçons une campagne de pub auprès des centres de formation d’apprentis, les chambres de commerce, les IUT et facultés de la zone des 25 km autour de Melun-Fontainebleau. La proposition est la même : 2 ans minimum d’engagement en échange d’une formation de terrain et d’un BAFA, accès au réseau scout, ligne flatteuse sur le c.v., expérience d’animation et de management. Evidemment cela sélectionne de jeunes adultes capables de travailler assez vite pour se libérer du temps mais le scoutisme n’est pas chronophage, surtout si on est en équipe et si les cadres locaux déchargent du travail administratif, du matériel et de la communication.