Winter is coming

Si le temps était au beau fixe en ce jeudi après-midi, il fallait préparer collectivement le froid et la rigueur de l’hiver qui arrive.

Le constat de base est sans appel : nous ne pourrons plus compter sur le pétrole qui s’est imposé ces dernières décennies comme la source d’énergie principale pour se chauffer et se déplacer. De nombreuses stations sont à sec ou prises d’assaut et les citoyens doivent désormais réagir et réfléchir collectivement à « l’après pétrole ».

Dans la grande clairière au bord du lac, des dizaines de villages se forment, élisent un.e maire et discutent des prémisses de la stratégie à adopter pour collecter suffisamment de bouffe et de chaleur. Au plus on collecte, au plus l’hiver sera confortable. Les pêcheur.se.s, agriculteurs.rices, boucher.e.s et autres bûcherons.nes se lancent à l’assaut d’une quête impitoyable vers les ressources. Attention, des assassins guettent, prêts à éliminer les villageois les moins alertes.

« Notre stratégie était de se déplacer en groupe et de rester discrets, on n’est pas très nombreux dans ce village et la menace vient de partout ! » confie Soraya, la maire de son village.

Les villageois courent de mission en mission, naviguent, commercent ou s’instruisent. Car en effet, l’université accueille tous ceux et celles qui veulent diversifier leurs compétences et délivre des diplômes !

« On a voulu qu’il y ait un villageois par corps de métier. A seulement dix, on doit se former rapidement. Ils passent tous par l’université », explique Céline, une autre maire.

D’ailleurs, l’ambiance y est solennelle : il faut élire le nouveau doyen. Flore remporte l’élection haut la main sous un tonnerre d’applaudissements.

« Je dégage un charisme qui fait que les gens m’ont accordé leur confiance. J’ai de grands projets de réforme pour l’université » insiste-t-elle.

Les « saumons ronds » – c’est le nom de leur village – sont confiants. Ils ont déjà de quoi chauffer la moitié de leur village. Céline la couturière trouve que « tout cela est prometteur. Je m’occupe d’emmener les moutons à la tonte et de ramener les vêtements ».

Alors, quel bilan ? La plupart des villages passent l’hiver sans difficulté. Les villageois ont coopéré et ont appris de nouveaux métiers.

Ils ont aussi passé un moment unique de jeu et de bonne humeur !

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