Zéro déchet – Les réactions des enfants

 

Qu’est-ce que ça fait de vivre un camp Zéro Déchet ?

Pierre : “Ça fait découvrir des choses simples, cela montre que ce n’est pas difficile. On apprend à réutiliser des objets, comme par exemple les bouteilles vides de jus de pomme, que l’on a remplies de lait. (Note : nous avons acheté du lait cru à une productrice bio sur le marché dans des bidons de 10L, que nous avons fait bouillir puis mis en bouteille).”

Joseph : “Ça apprend à respecter la nature et ça donne envie de faire de même chez soi.”

Barbara : “C’est bien et c’est écologique. On produit moins de déchets. Ça me choque les gens qui abandonnent leurs déchets partout, dans la rue, au fond du canal ou du port, ceux qui pensent que la plage est une poubelle. Par exemple, les tortues confondent les sacs plastiques avec des méduses et elles en meurent. J’aime beaucoup les sacs à vrac pour faire les courses.”

Vasco : “Ça pollue moins, et le film que l’on réalise est une façon ludique pour sensibiliser les gens à la réduction des déchets.”

Aurore : “On apprend à moins polluer et on apprend des choses à reproduire chez soi.”

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La malle à vrac et les bocaux et conserves

 

Quelles sont les conséquences positives d’un mode de vie Zéro Déchet ?

Pierre : “On sait ce que l’on mange car on n’achète que des produits bruts (pas de plats préparés comme les lasagnes au cheval). On ne jette rien dans la nature, si on a un mouchoir en tissu on ne jette pas ses mouchoirs papiers. On a besoin d’utiliser moins d’énergie pour fabriquer des emballages, cela fait moins de réchauffement climatique.”

Barbara : “Ça économise du papier par exemple (grâce aux sacs à vrac, aux taies d’oreiller pour acheter le pain), donc on tue moins d’arbres, qui fournissent de l’oxygène et sont l’habitat des animaux.”

Vasco : “On ne produit pas de sacs plastiques non biodégradables, qui peuvent être mangés par les animaux.”

Aurore : “On change ses habitudes pour vivre autrement. On n’empoisonne pas la planète, par exemple avec les animaux qui mangent les déchets et s’étouffent. Quand on brûle les déchets, cela fait des fumées toxiques pour les hommes et la nature, et on évite ça.”

Samuel GF : “Ça apprend à préserver la planète. Ça réduit la pollution, car les déchets en plastique sont brûlés quand on les jette, et ça cause le réchauffement climatique en émettant du CO2. On a besoin de moins de pétrole pour fabriquer du plastique, et on évite le sur-emballage. En plus, les usines qui fabriquent ces objets polluants polluent aussi.”

 

Quels sont les aspects négatifs ou embêtants ?

Pierre : “C’est plus difficile de trouver les aliments en vrac plutôt qu’emballés, et ça prend du temps.”

Joseph : “On était limité dans le choix des ingrédients du concours de cuisine, car ils devaient être sans emballage.”

Vasco : “C’est énervant car il y a des trucs que l’on ne peut pas prendre, comme du beurre ou des bonbons emballés individuellement.”

Barbara : “On ne peut pas apporter son gel douche en flacon au camp, et je n’ai pas trop aimé le dentifrice maison. Mais pour les bonbons ce n’est pas grave, le choix de bonbons non emballés individuellement reste suffisant.”

Samuel GF : “Je n’ai pas pu manger les Carambar qu’on m’a envoyé par colis, mais sinon c’est bien.” (Note : nous avions pourtant prévenu de ne pas envoyer de bonbons emballés individuellement ! ^^).

Aurore : “On ne peut pas prendre son gel douche, ni de bonbons emballés individuellement.”

 

Quels sont les gestes que tu aimerais adopter chez toi ou que tu fais déjà ? Pendant le camp nous avons fait du compost, acheté la nourriture en vrac, dans nos boîtes ou dans des contenants consignés, utilisé des shampoings et savons solides, avons fait notre dentifrice, fabriqué nos éponges, nous nous sommes fait livrer le pain dans des taies d’oreiller…

Pierre : “Éviter le suremballage (des bonbons par exemple), et réutiliser pour ne pas gâcher, comme en cuisine avec le pain perdu (note : recette réalisée lors du concours de cuisine, avec du pain dur donné par la boulangère).

Barbara : “On réutilise déjà les sacs qu’on nous donne, et j’aimerais bien utiliser des sacs à vrac et des bocaux pour faire les courses.”

Samuel GF : “Utiliser des sachets en tissu (ou les coudre moi-même) pour faire les courses en vrac à la Biocoop à côté de chez moi, où nous allons déjà.”

Aurore : “On évite déjà la nourriture industrielle, et j’aimerais bien commencer à acheter le pain dans un sac en tissu.”

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Eponges en vieux collants (tawashi) et savons solides