La vie du camp continue

De retour de leurs aventures dans les grandes plaines et aux confins du Mississipi,  nos indiens ont eu droit à une veillée trappeur au cours de laquelle ils ont fait griller de tendres morceaux de bison et de caribou, que l’on appelle chamallow en langue schawnee, ou marsh-mallow chez les Potawatomis. Ils perpétuent ainsi une longue tradition initiée par leurs ancêtres, qui à chaque retour d’expédition, cuisinaient des plats de viandes mélangés avec de la mixture de plantes et des pétales de roses, offrant ainsi ces couleurs si typique des chamallows : tantôt le vert, ou tantôt le rose, selon la durée de cuisson. Voire blanc si la cuisson est superficielle.NYCB4265

 

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Le lendemain, sur les conseils d’un de leurs vieux chefs – Peau de la Vieille Hutte -, les petits indiens s’adonnaient à une immersion dans la nature, temps au cours duquel ils devaient faire l’apprentissage d’une vie en harmonie avec le monde sauvage. Au programme : construction de cabanes, repérage des étoiles, évaluation des caprices du ciel pour mieux se prémunir en cas d’intempéries. Les orages et les tornades sont en effet fréquents dans le Midwest en été. Les coureurs des bois, ces hommes venus d’Europe qui menaient une vie harmonieuse au font de la forêt, ne faisaient rien d’autre que d’imiter nos fiers indiens.RWGR9812

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Un soir,  la guérisseuse nous a dit qu’elle avait lu dans la fumée du feu de camp l’arrivée imminente des Américains sur notre territoire. Afin de gagner du temps nous avons décidé de faire semblant d’être frappés d’une épidémie. Nous nous sommes tous allongés par terre, le visage maquillé de points rouges. Nous voulions tromper le directeur du chemin de fer qui était venu avec le shérif pour nous faire partir. Cela a fini par marcher et ils sont repartis. Ils ont dû avoir peur de contracter une maladie inconnue. Comme quoi, la ruse est une arme très efficace !

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Pour célébrer cette victoire, nos indiens ont fini la veillée par la “chorégraphie au coucher du soleil”, une danse traditionnelle pour remercier l’Esprit créateur de la nature. Cette sorte d’aubade rythmée est très pratiquée chez les tribus de l’ouest des Appalaches et de la région des grands Lacs, notamment chez les Onontaga, les Eriés et les Hurons.

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