8 conseils pour rencontrer votre talent d’écriture

Ecrire un article se révèle souvent un exercice complexe qui requiert une aisance rédactionnelle et des compétences spécifiques. Enième idée reçue qui peut être facilement contournée ! Avec un peu de méthode, vous allez arriver à produire vos articles simplement et efficacement pour transmettre l’information que vous souhaitez. Voici 8 conseils simples à appliquer pour la rédaction de vos articles. A la rencontre de votre écrivain·e intérieur·e.

Trouvez votre sujet

Votre CGL (conseiller·ère de groupe local) vous demande d’écrire un article sur la dernière sortie avec vos jeunes ? La communication vous demande un article sur la dernière bonne action réalisée dans votre ville ? Les parents vous tannent pour avoir des nouvelles de vous en camp ? Vous avez votre sujet tout trouvé ! Une demande pour que vous écriviez un article est souvent une bonne opportunité pour commencer à rédiger. Demandez-vous s’il peut être intéressant, passionnant, valorisant, intriguant… et notez-le dans un coin de votre tête.
Bravo, vous avez fait le premier pas, votre article se construit !

Définissez votre cible

Qui va lire votre article ? A qui s’adresse-t-il ? S’il s’adresse à vous-même, alors il s’agit d’un journal intime ou d’une autobiographie, et dans ce cas, vous faites bien ce que vous voulez. Les objectifs sont souvent corrélés au public visé : 

  • convaincre des partenaires = cible : partenaires ;
  • valoriser des personnes de votre groupe local = cible : les membres de votre groupe local ;
  • intéresser un public qui ne vous connaît = cible : grand public. 

Le ton de l’article va s’adapter à cette cible (cf partie 6 : choisissez le ton).

Rassemblez vos informations

Sur un papier ou un document sur votre ordinateur, notez les informations dont vous disposez sans les structurer dans un premier temps. Il est plus facile ensuite d’aller piocher dans ces notes pour écrire votre article. L’important est également de savoir ce que vous voulez communiquer pour ne rien oublier.

Répondez aussi aux 5W : what ? who ? when ? why ? where ? ou en français : quoi ? qui ? quand ? pourquoi ? où ?

Choisissez votre angle

L’angle est le fait d’aborder le sujet avec un parti pris, un éclairage spécifique vous aurez choisi.

Vous souhaitez écrire sur le jeu de votre dernier week-end qui a remporté un franc-succès. 

  • Angle 1 : les enfants ont joué tout l’après-midi et l’équipe des albatros a gagné
  • Angle 2 : les règles de votre jeu sont…
  • Angle 3 : les resps ont préparé ce jeu pendant 2 semaines avant le week-end

Structurez votre article

Il existe trois manières de structurer un article.

  • L’écriture en entonnoir : tout comme un entonnoir, vous partez de l’idée principale, puis vous détaillez au fur et à mesure.

Exemple : le camp se déroule en juillet, vous avez fait un folklore sur le thème de l’espace, un grand jeu a consisté à visiter l’espace en vaisseau spatial et Riri et Fifi ont gagné.

Evoquez le plus large au début et le plus anecdotique à la fin.

  • L’écriture chronologique : à la manière d’un reporter, vous relatez des faits. Adoptez donc la structure chronologique afin traiter les faits dans l’ordre pour ne rien oublier.

Exemple : votre week-end s’est bien passé, à 14h vous avez lancé les travaux manuels pour construire le vaisseau spatial, à 16h vous avez goûté, à 18h vous avez commencé à préparer le repas.

C’est la bonne structure pour raconter un week-end dans l’ordre si vous ne voulez rien oublier. Ajoutez des émotions, des citations et le tour est joué !

  • Interview : vous avez deux interlocuteurs ou interlocutrices qui se répondent, dont l’interviewé·e parle à la première personne et des questions posées par un·e journaliste improvisé·e.

Choisissez votre ton

Le ton correspond à la cible que vous avez choisie (cf partie 2 : définissez votre cible). Vous allez adapter assez naturellement le ton à votre cible car vous ne parlez pas de la même manière à un partenaire qu’à un parent ou qu’à vos responsables. Le ton peut aussi correspondre à votre ligne éditoriale, les règles définies pour diffuser une information comme une newsletter : humoristique, sérieux, technique, tutoiement, vouvoiement.

Ecrivez

Armez-vous d’un stylo, d’une feuille ou d’un ordinateur et lancez-vous !

Un titre

Vous pouvez d’ailleurs le poser à la fin, mais il s’agit des premiers mots que les lecteurs et lectrices liront. Moins de 20% des personnes cliquent sur un lien quand elles et ils font une recherche ou voient l’article sur les réseaux sociaux, donc votre titre est vraiment très important. Il en va de même en presse papier. Le titre peut être incitatif, ou informatif :

  • Incitatif : Une belle rencontre entre générations pour Douai
  • Informatif : La sortie des enfants à l’EHPAD

Idéalement le titre fait entre 4 et 10 mots maximum.

Il doit être cohérent avec le sujet, juste dans ce qu’il évoque, pertinent. Si vous êtes sur du web, il vous faut un titre qui comporte les mots-clés sur lesquels vous voulez vous positionner.

Il doit enfin être unique : il ne doit pas apparaître sur d’autres pages sur votre blog par exemple.

Astuce : les lecteurs et lectrices adorent les listes “6 bonnes pratiques pour …”, “top 10 de vos plus belles photos” ou les articles qui posent une question “qui pour planter des rosiers devant le groupe local ?”.

Un chapô

Le chapô est la partie introductive de l’article, celle qui donne envie d’aller plus loin et qui résume l’article à venir. Gardez les citations pour le texte en lui-même, n’en mettez pas dans cette partie. Le mieux est encore de reprendre vos notes (partie 3 : Rassemblez vos informations) et de répondre aux 5W dès le début.

Des intertitres

Ajoutez au moins 2 sous-parties avec des intertitres. Ceux-ci aussi doivent être incitatifs ou informatifs et reprendre le sujet de l’article. Liez les parties entre elles :

Vous terminez votre paragraphe sur Loïc qui affirme que les crêpes c’est délicieux. Commencez le suivant par Louise qui après les crêpes a réalisé une thèque avec les autres louveteaux et louvettes de sa meute.

Les intertitres servent aussi à aérer votre propos. Des paragraphes courts, des phrases courtes, c’est l’essentiel pour maintenir l’attention des lecteurs et lectrices.

L’encart

Si besoin, vous pouvez ajouter un encart. Il s’agit d’un zoom sur un aspect du sujet en lien avec l’article : Les règles de la thèque, qu’est-ce qu’un éclaireur ou une éclaireuse par exemple.

De manière générale

  • évitez les répétitions qui peuvent surcharger et alourdir votre style
  • évitez le jargon ou expliquez-le (dans un encart par exemple)
  • relisez-vous, c’est mieux que votre article ne comporte pas de faute d’orthographe
  • ajoutez des citations en indiquant la personne qui parle, c’est ce qui donne du corps à votre article et favorise l’intérêt de vos lecteurs.
  • ajoutez un lien vers un autre article s’il s’agit d’un article web ou vers un autre site si vous en parlez : le partenariat avec la Fédération d’Entraide Protestante mérite un lien vers leur site par exemple.
  • écrivez en style affirmatif (lire l’article sur l’écriture positive)

Choisissez vos images

Pensez à mettre des images, c’est ce qui donnera (aussi) envie à vos lecteurs et lectrices de vous lire !

Créditez les auteur·e·s et photographes ou vidéastes

A la fin de votre article, créditez les rédacteurs, rédactrices et photographes ou vidéastes en texte. Si vous ne savez pas qui a pris la photo précisément, indiquez le nom de votre groupe local ou région. C’est ce qu’on appelle l’ours dans la presse, cet espace au début ou à la fin du journal qui indique les personnes qui ont écrit les articles, celles qui ont relu, etc. C’est un moyen facile de remercier les personnes à l’origine !

A vous de jouer maintenant !

Pour mettre en ligne un article sur le blog, nos conseils ici !


Rédaction : Lucille Blondé
Photos : R2P, Patrick Balas, Sébastien Fays, EEUdF