« Je suis tombé dedans quand j’étais petit ! » s’exclame d’emblée Jean-Baptiste Cartier. Oui, le scoutisme unioniste, c’est toute son histoire. Et de fait, il y a peu de fonctions qu’il n’ait pas occupées dans le Mouvement. De quoi nourrir son expérience de visiteur de camp, mission qu’il accomplit chaque année au nom de la Commission Formation et qui le mène sur les routes de France d’un été sur l’autre.
C’est avant tout un formateur qui vient s’assurer du bon déroulement du camp. Il a pour mission d’accompagner, former et évaluer un chef de camp et son équipe, souvent leur donner un coup de main, et leur donner la possibilité de prendre du recul par rapport à la vie du camp.
Le visiteur, c’est un inspecteur ou un sauveteur ?
Ni l’un ni l’autre. Les chefs de camps et les équipes ont besoin de bienveillance et d’être acteurs des changements qui les concernent. Ils sont souvent un peu inquiets au début par cette visite du « National ». Pourtant, en dépit de toutes les contraintes législatives qui leur pèsent sur le dos, ils arrivent à faire des choses formidables.
Ton premier réflexe en arrivant sur un camp ?
Regarder comment vont les enfants. Est-ce qu’ils sont heureux et en bonne santé ? Dans quel état se trouve l’équipe ? Ensuite, très vite, je regarde ce dont ont besoin les responsables. Parfois c’est un coup de main pour l’intendance ou remettre d’équerre des installations, ou bien un aller-retour en ville. Après seulement, on s’occupe de faire le point. Là, on est vraiment dans une démarche formative en rapport avec le référentiel unioniste. Il s’agit d’évaluer, mais aussi de permettre à un chef de camp stagiaire ou à son équipe de prendre de la distance par rapport au quotidien. Lorsque je pars, j’ai l’assurance de laisser derrière moi un camp qui tourne bien.
De quoi a besoin un visiteur de camp ?
Il faut une bonne connaissance de la législation des accueils collectifs de mineurs et des camps de scoutisme en particulier. Et suivre l’actualité du Mouvement et ses priorités bien sûr. Veille réglementaire, recrutement et formation des bénévoles à tous les échelons, organisation des stages, cela mobilise une part importante des ressources financières et énergétiques de l’association. Cet investissement, nous le retrouvons sur le terrain. Il profite directement aux enfants et aux responsables. A nous de nous de le valoriser.
Une anecdote ?
Un chef de camp, très scrupuleux, avait consciencieusement cherché un lieu de camp qui réponde très exactement aux préconisations du Mouvement : terrain plat, abri en dur, eau courante, électricité. Sur le papier c’était impeccable. En arrivant sur place, je me suis rendu compte qu’il avait installé le camp…sur un terrain de foot !