Dans une volonté de toujours questionner nos pratiques et de progresser encore sur le champ de la lutte contre les discrimination et l’inclusivité au sein de nos activités, nous faisons le constat que les oppressions systémiques qui sévissent dans nos société n’épargnent pas notre mouvement. Ainsi, il est apparu que les questions de racisme [1], de classisme [2] et de validisme [3] concernent aussi notre association, et que ces dernières y méritaient un traitement plus spécifique et plus approfondi pour répondre efficacement aux dommages qu’elles peuvent causer aux personnes concernées.
A l’heure actuelle, nous faisons état d’un certain manque de ressources et d’accompagnement pour être significativement efficace sur ces problématiques. Il nous apparaît alors nécessaire de questionner les profils sociologiques dominants au sein de notre association et les mécanismes de leur reproduction, souvent non concernés par ces oppressions. La mise en place de ce travail doit permettre d’être plus conscient·e·s de nos propres positions sociales, d’étendre encore notre inclusivité et notre accessibilité, de renforcer notre action de lutte contre les discriminations au sein de notre mouvement comme en dehors, et enfin de permettre réellement l’accès à nos activités au plus grand nombre. Nous sommes convaincus que c’est en questionnant nos propres biais que nous pourrons dépasser cette norme dominante et garantir un mouvement plus sain et plus à l’écoute des bénévoles et des jeunes concernés·es par les oppressions systémiques.
A la suite de ce constat, un petit groupe de bénévoles s’est constitué pour porter, avec le soutien du collège de délégués de la région Rhône-Alpes Auvergne, une interpellation du C.A. en ce sens actant ainsi l’existence de ce groupe de travail.
Ce groupe de travail s’est donné pour trois premiers objectifs :
– récolter des informations
sur le racisme, le classisme et le validisme au sein du mouvement, ainsi que
les besoins en formation des bénévoles pour débuter une analyse.
– créer et adapter des outils à destination des bénévoles à partir de
ressources disponibles dans d’autres associations et collectifs
– à l’aide de ces ressources, créer un module de formation et l’animer ;
communiquer sur ces enjeux au sein de l’association ; favoriser les échanges de
pratique.
Toutes et tous concerné·es par ces enjeux qui traversent notre mouvement comme nos vies quotidiennes, nous vous invitons à conserver ces réflexions dans un coin de votre tête pendant vos camps d’été et à y rester vigilant·es. On vous en reparle à la rentrée !
Ce groupe est pour l’instant constitué de quatre personnes, et cherche activement à étoffer ses forces ! Si vous êtes bénévoles et motivé·e pour travailler sur ces sujets et rejoindre le groupe de travail, vous pouvez écrire au Gtoppsys@proton.me.
[1] Racisme : Racisme : Oppression instaurant et reproduisant des rapports de domination entre les êtres en fonction de leur couleur de peau, de leur origine et/ou de leur religion, qui se fonde sur la domination d’une norme blanche et occidentale et sur une histoire coloniale.
[2]Classisme : oppression basée sur la non-appartenance à la classe sociale dominante selon des critères économiques et culturels.
[3] Validisme : Validisme : oppression qui repose sur l’établissement d’une norme dominante valide dans la société (c’est à dire non-porteuse de handicap, que celui-ci soit physique, moteur ou mental ; visible ou invisible) et qui instaure un rapport de domination de ces personnes valides sur les personnes handies. Le validisme présume une supériorité des valides sur les handicapé·e·s, et prends de nombreuses formes : rejet, infantilisation, difficulté d’accès à l’espace public, à l’éducation, aux loisirs, etc.
(Source )