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Elisabeth, une déléguée engagée

Rencontre entre Vincent, rédacteur pour les EEUdF et Elisabeth, responsable branche cadette à Lyon Confluence et déléguée présente lors de l’Assemblée Générale extraordinaire des 4 et 5 septembre. Elle livre ses impressions à Vincent sur cette AGE et nous parle de sa perception du rôle de délégué·e. Rencontre.

Vincent : Bonjour, Elisabeth. Peux-tu te présenter brièvement ?

Elisabeth : Alors, je m’appelle Elisabeth. Je suis responsable de branche cadette depuis 2 ans à Lyon Confluence où j’ai fait une bonne partie de mon parcours scout.

V : Et où nous trouvons nous ?

E : Actuellement, nous sommes dans un camping juste à côté d’Amboise pour une assemblée générale extraordinaire.

: De quoi vient-on parler pendant cette assemblée générale ?

E : Alors, nous avons toujours un programme assez chargé dans les AG. Là on vient discuter notamment de restructuration sur la gouvernance actuelle du mouvement, de propositions pour mieux vivre la démocratie dans le mouvement. Et aussi, pour moi je le vois dans mon rôle de déléguée dans le mouvement, pour donner plus de pouvoir, plus de poids et de rôle aux délégué·e·s.

V : Peux-tu nous expliquer ton rôle de déléguée lors de cette assemblée générale ?

E : Aujourd’hui, pour moi, le rôle des délégué·e c’est représenter les idées du terrain lors de l’assemblée générale qui réunit tout le mouvement. On propose, on vote. D’abord on discute avec les autres régions, avec les autres délégué·e·s.

Le rôle du ou de la délégué·e, c’est apporter sa vision des choses, participer au débat et enrichir son point de vue à travers les apports des un·e·s et des autres.

Ensuite, on peut aussi modifier les propositions qui nous sont faites. Donc on a un rôle pour changer, pour mieux adapter les propositions [faites à l’assemblée – ndlr]. On a aussi un rôle de votant·e, d’adoption ou non des décisions. Et enfin, on a le rôle de faire redescendre ce qui se passe à l’AG dans nos territoires, principalement dans nos régions, mais aussi en assemblée locale. Ce qui est plus compliqué à mettre en place. Ainsi, en Rhône-Alpes, on fait toujours des récapitulatifs des AG dans nos AREGI et c’est la mission des délégué·e·s.

V : J’ai cru comprendre que tu avais déjà été déléguée ? Du coup, est-ce que cette assemblée générale extraordinaire est différente des AG auxquelles tu as déjà participé ? Entre autres, sur ta position de déléguée ?

E : J’arrive à la fin de mon mandat de deux ans. C’est finalement ma troisième AG parce qu’il y en a eu une en janvier. Mon rôle de déléguée a un peu évolué, parce que quand on arrive, lors de ma toute première AG que j’ai faite à Paris en 2020, c’était très compliqué de se positionner, d’arriver à comprendre tous les enjeux par exemple sur les finances de l’association. C’était très lointain pour moi. Du coup je n’avais pas vraiment d’avis. Je votais parce qu’il fallait s’exprimer, mais je ne comprenais pas du tout l’enjeu. Petit à petit, à force de réflexion avec les équipes régionales, avec les autres personnes de l’AG, avec les autres délégué·e·s, on se forge une opinion. On arrive à prendre du recul, sur les sujets dont on discute. Et à imaginer d’autres propositions. Donc aujourd’hui, mon rôle de déléguée a changé.

Aujourd’hui, ce dont on parle, j’ai l’impression – pas de le maitriser – mais d’en comprendre les enjeux, d’arriver à me positionner assez clairement sur ce que moi je pense de bien pour le mouvement.

Ce dont je ne me sentais pas forcément légitime à ma première AG.

V : Et du coup, comment se sont déroulés les débats sur ces deux jours d’AG qu’on vient d’avoir. As- tu pu y trouver une place intéressante en tant que déléguée ?

E : Je suis quand même un peu timide pour pouvoir parler en public. Mais mon équipe régionale a essayé de me pousser plusieurs fois pour que je prenne la parole, pour les intentions de vote notamment. Je me sens encore trop timide pour parler. Mais, par contre, j’arrive bien à écouter et à comprendre ce qu’il se passe. C’est la place que j’ai trouvée. J’en discute avec mon ER et avec les autres équipes régionales aussi. Enfin, c’est un peu un débat dans le débat, on est toujours très attentif et attentive à ce qui se passe mais on discute aussi entre nous de nos positions.

V : Vous les faites évoluer entre vous ?

E : Oui, tout en rebondissant avec ce qui est en train de se dire. Est-ce qu’on est d’accord, enfin est-ce que je suis d’accord ou non.

V : Tu as entendu parler des ressourceries. Est-ce que tu as des attentes vis-à-vis de ces espaces ?

E : J’avoue que c’est assez flou pour moi. J’ai découvert ce sujet en arrivant à l’AG 2020 où elles étaient votées. Je ne comprenais pas bien l’enjeu, je craignais que cela crée un nouvel échelon. Et aujourd’hui encore, je ne suis pas très au clair sur le partage des compétences. Donc j’attends un peu de voir comment ça va se passer. Mes attentes pour les ressourceries, c’est plus un accompagnement pour les équipes régionales. Par exemple pour alléger un petit peu le travail de trésorier.

Et puis de mettre à disposition beaucoup de ressources pour les responsables. Venir aider là où l’équipe régionale n’a pas le temps de faire.

L’ER nous accompagne pédagogiquement mais les équipier·ères n’ont pas le temps d’écrire des ressources, je pense que ça peut être une bonne idée pour les ressourceries. Qu’ils et elles puissent faire des sortes de commissions pour accompagner au plus proche du terrain les groupes locaux, notamment les responsables. Du coup, un accompagnement pédagogique, des propositions, par exemple sur la co-mixité, des choses très concrètes.

V : Et ça a été mis en place dans ta région cette année ou pas encore ? Comment ça se prépare dans ta région ?

E : Nous on fait les choses à notre rythme en Rhône-Alpes Auvergne. L’année dernière on a voté dans le Programme d’Actions Régional de réfléchir à la gouvernance de la région. Durant toute l’année nous avons eu des réunions, une par mois environ par zoom, pour voir comment ce qui a été voté en assemblée générale pouvait s’appliquer en Rhône-Alpes Auvergne. La question c’était : est-ce que oui on se sépare ou est-ce qu’on ne s’approprie pas ce qui a été voté ? C’était ouvert à tous et toutes les responsables de Rhône-Alpes. N’importe qui avec un avis pouvait s’exprimer. Maintenant, nous avons eu une AREGI extraordinaire en mai, et on y a fait un vote de « température », sans incidence. Pour l’instant on se séparerait. Mais du coup, nous n’avons pas encore abordé le sujet ressourcerie. Cette année, c’était surtout pour savoir comment en Rhône-Alpes Auvergne on s’arrangerait. Et puis, on a la Région Provence qui se rajoute avec nous. Pour l’instant, on avance petit à petit. D’ici l’année prochaine, nous devrions nous séparer au sein de la région. Mais cette année, nous n’avions pas la capacité de mettre en place la ressourcerie et de séparer les régions. On fait tout ça petit à petit.

V : Dernière question pour finir, qu’est-ce que tu souhaiterais aux EEUDF pour cette nouvelle année ?

E : De pouvoir reprendre les vraies activités. Ca fait quand même presque 2 ans qu’on est en pause, ça commence à peser. De pouvoir regambader dans la nature et faire ce qui nous plait. Et aussi de la prospérité, en termes de recrutement de responsables notamment. C’est ce qui nous manque, je leur souhaite. Et puis de toucher un maximum d’enfants et qu’on continue à se développer.

Enfin de continuer à s’écouter les uns les autres et à décider ensemble de ce qui est bon pour nous, parce qu’on en est capable.


Crédits :
– Rédaction : Vincent Chupin, Lucille Blondé
– Photos : Patrick Balas, Elisabeth Rolland