La marche du siècle
Samedi 16 mars aura lieu La marche du siècle, avec 140 autres organisations [Lire la tribune], les EEUdF s’engagent à marcher pour le climat. En chemise et en foulard, nous nous réunirons avec les associations du Scoutisme Français [Lire le communiqué de presse] pour réaffirmer notre engagement sur cette question et rappeler qu’il est temps pour chacun et chacune d’agir.
La grève de la jeunesse pour le climat
Vendredi 15 mars, à la veille de la marche du siècle, la jeunesse se mobilise pour le climat. Tim, responsable des éclaireurs et éclaireuses marins de Marseille-Mistral participe à la mobilisation. Il est étudiant en sciences à Paris et a rejoint l’association enfant, dans le groupe local de Valence, dans la Drôme
Depuis quand est-ce que tu te mobilise pour le climat ?
La Drôme c’est le département le plus nucléaire au monde. Je me souviens encore des camions chargés de déchets radioactifs qui traversent notre ville et passent devant l’école jusqu’à la déchetterie nucléaire.
Je fais partie d’une génération qui s’empare de ces problématiques notamment parce que nous n’avons plus le choix.
J’ai grandis confronté aux enjeux environnementaux. Cela fait un peu pompeux mais c’est aussi vrai ; je fais partie d’une génération qui s’empare de ces problématiques notamment parce que nous n’avons plus le choix.
On nous a menti pendant trop longtemps ; d’où je viens, on a construit une ferme aux crocodiles pour justifier le réchauffement de la rivière dont l’eau sert de refroidissement aux centrales. Ça suffit, nous ne sommes pas dupes, c’est d’un changement de société dont il est question, pas d’un méli-mélo bricolé, de petits pas et de grands rafistolages.
L’urgence est d’autant plus grande que des alternatives existent ; heureusement la Drôme est aussi le premier département français en agriculture bio. D’ailleurs, dans notre équipe d’aînés, nous avons voulu en savoir plus sur ces alternatives et nous sommes partis en Équateur rencontrer des communautés amazonienne qui réinventent des modes de vie hors de la société de consommation.
Pourquoi t’engages-tu pour le climat ?
Il y a urgence. Climat, biodiversité, pollution, exploitation des ressources, inégalités… tous les voyants sont au rouge, et si on continue ainsi, il n’y a aucune raison que cela change.
Si ma maison prend feu, je ne fais pas confiance au pyromane pour ensuite jouer le rôle du pompier. Aujourd’hui c’est pareil, c’est à nous d’imposer nos priorités car personne ne le fera autrement.
Comme de plus en plus de monde, je n’en peux plus de vivre dans un monde où un petit nombre qui possède tout s’arroge tous les droits et où l’immense majorité en subit les conséquences. Il n’y aura pas de justice climatique sans justice sociale. Je pense que les plans sur la comète d’aller coloniser mars, d’investir dans la transhumanité, de parier sur la croissance verte ou la finance durable sont des leurres ; l’écologie dans laquelle je me reconnais c’est une écologie populaire.
Il nous faut un autre partage des richesses pour répondre aux crises actuelles.
Si je m’engage donc, c’est parce que il est grand temps. Il est grand temps de revoir l’ordre de nos priorités, de restaurer nos services publics, d’organiser la gestion des communs, bref, de changer la logique de notre système économique.
C’est l’heure de régler les vrais problèmes : la dette écologique par exemple.
M’engager pour le climat c’est du coup m’engager aussi dans une bataille culturelle ; ça suffit la productivité à tous prix, c’est l’heure du retour de la sensibilité aux petites choses, aux petits-êtres, aux petits charmes (aux oiseaux, aux insectes…), au bien-être, aux détails peut-être pourtant économiquement insignifiant. De la douceur !
Avec qui et dans quel cadre tu as choisi de te mobiliser ?
En grandissant j’ai eu le temps d’intégrer de nombreux caractéristiques de ce qu’on appelle un comportement éco-responsable (je suis vegan, je n’achète pas en supermarché, j’ai changé de banque…). Mais en fait ces engagements, je les fais pour moi, pour ma bonne conscience. J’ai conscience qu’on ne puisse pas sauver la planète par des engagements individuels ; une organisation collective est indispensable.
Les EEUdF sont forcément un grand espoir puisque il y a peu de choses aussi efficaces que l’éducation, et puis l’expérience des camps d’été est toujours l’occasion de mettre en pratique de nouvelles idées (camp zéro-déchet, végétal, folklore écolo, découverte de la nature, la biodiversité…)
Au quotidien, je suis membre de la Ligue de Protection des Oiseaux et je participe aux actions « choc » des Amis de la Terre à Paris. Il est devenu impératif de rappeler aux Firmes Transnationale leur responsabilité dans cette histoire ; Amazon boycotte le recyclage et organise l’obsolescence programmée, la Société Générale et la BNP financent les énergies sales…
Dans mon établissement d’ailleurs, j’ai rejoint l’association zéro-fossile qui exige le désinvestissement. Nous n’avons pas à accepter les financements de Total qui en profite pour placer certains de ses agents comme profs dans des cours sur les politiques énergétiques.
Enfin, il y a aussi bien sûr une communauté qui s’est regroupée pour relayer et soutenir les Grèves Pour Le Climat et nous serons dans la rue vendredi. Gilet vert le vendredi, gilet jaune le samedi ; il n’y a en fait que la couleur du gilet qui change.
Les EEUdF sont forcément un grand espoir puisque il y a peu de choses aussi efficaces que l’éducation
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