Qui n’a pas le souvenir du plaisir d’un grand jeu élaboré jusque tard dans la nuit, d’une thèque improvisée pendant un temps sensé être calme, ou encore de se parer de trois branches et d’une grosse voix lente pour devenir un Hun? Nous conviendrons que le détail et la qualité peut varier mais il n’en est pas moins que nos activités sont rythmées par un dénominateur constant : aux EEUdF, on aime jouer !
Le jeu est un élément phare de la méthode scoute unioniste et ce, de tout temps et pour tous les âges ! Si nous, responsable, adultes, aimons jouer pour nous, nous déguiser ou encore décupler notre imagination pour créer des nouveautés pour les enfants, le jeu est particulièrement important et fondateur pour nos louveteaux et louvettes.
Le jeu est un cadre de développement individuel et collectif : en jouant, que ce soit par lui-même ou par ce qui lui est proposé, l’enfant se confronte à l’autre, à lui-même et aux règles. Il est extrêmement formateur pour lui d’apprendre par le jeu, le respect de l’autre et des règles, les notions de transgressions et de contrat. Les louveteaux et louvettes sont à un âge où notamment, ils développent beaucoup de jeux collectifs par eux-mêmes ; le simple fait de décider de jouer ensemble, de s’imposer des règles communes et de les respecter est un enjeu d’apprentissage à cette âge.
Le jeu est aussi un cadre de développement de l’imaginaire : rencontrer des personnages multiples, gagner les jeux olympiques, incarner un personnage, sont autant de piliers proposés par le jeu qui vont permettre à l’enfant de développer sa créativité, et toujours de rendre le quotidien un peu plus joyeux. Cela est d’ailleurs traduit très concrètement en branche cadette par le cadre symbolique (les 7 animaux) ou encore l’existence permanente d’une histoire à vivre mêlant histoire fantastique et aventure unique. L’enfant va découvrir, grandir par un jeu d’identification, et petit à petit conceptualiser pour lui-même la différence entre imaginaire et réel et ainsi créer un cadre cohérent, sain, et empreint d’un brin de rêverie et de folie.
Enfin, le jeu est un cadre d’apprentissage de savoirs quand il est utilisé, comme le mouvement le propose, à des fins pédagogiques. En effet, au-delà de ce que le jeu induit par lui-même, il est un réel support d’apprentissage. L’enfant apprend mieux en jouant, en expérimentant par lui-même, d’où l’importance de diversifier les jeux proposés pour que chacun y développe ce qui lui sied le mieux.
Il est un cadre d’apprentissage de savoir-être, comme déjà énoncé plus haut (respect, coopération etc.) mais aussi de savoirs et savoir-faire. Il sera toujours plus facile pour un enfant de se rappeler que «NON, on ne mange pas de tomates en hiver » quand on aura passé une heure à empêcher les méchants OGM d’infiltrer notre base, parce qu’on est en novembre et qu’il faut préserver une croissance sereine à nos petits plants de tomates, par exemple.
En somme le jeu, c’est la base! C’est la base de l’apprentissage pour cette tranche d’âge qui est en train de se construire et qui par ce biais va pouvoir développer tout un tas d’aspect et de s’affirmer dans leur personnalité et leurs savoirs qui les conduiront vers l’adolescence puis l’âge adulte.
Alors 123… faites-les jouer, jouez avec eux et laissez-les jouer… jouons !