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Partenariat Karibu : projet d’accueil dans les groupes scouts

Karibu, ça veut dire « accueil » en swahili, et c’est le nom d’une initiative qui vise à généraliser l’accueil d’enfants réfugiés dans les groupes scouts, afin qu’ils puissent participer à nos activités, rencontrer des jeunes de leur âge et bénéficier de tous les nombreux bienfaits du scoutisme. Ce projet est porté par les associations Singa et les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France, et soutenu par “Time to be welcome“.

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Le scoutisme propose des projets ancrés dans la société

Loin d’être sectaire, archaïque ou “réac”, le scoutisme est aujourd’hui un mouvement en mutation constante, résolument ouvert et tourné vers l’avenir. Ses projets éducatifs savent évoluer et se redéfinir en fonction des enjeux sociaux contemporains.

Conscients de la problématique de l’asile, plus que jamais actuelle, certains groupes s’en sont emparés, appuyés par les ambitions éducatives des différentes associations de scoutisme. Le vivre-ensemble et la solidarité se retrouvent à la base de l’éducation populaire, par définition ouverte à tous. C’est pourquoi les EEUdF se sont rapprochés de l’association Singa France. Cette dernière cherche à développer toutes sortes d’activités mêlant des personnes réfugiées ou en demande d’asile et leur société d’accueil, afin de faire naître un dialogue et une coopération (coaching sportif, accueil chez l’habitant, incubateur d’entreprises…).

De nombreuses personnes réfugiées et en demande d’asile (enfants et jeunes adultes) souhaitent rejoindre des mouvements de jeunesse. Être scout permet en effet de pratiquer une activité extérieure régulière, d’apprendre en s’amusant et de partager des moments forts avec des jeunes de son âge. De plus, le jeu -outil indispensable du scoutisme permet d’interagir et de communiquer de façon non-verbale, et de se familiariser avec des codes culturels différents.

C’est avec la volonté d’inclure de jeunes réfugiés à des activités scoutes que SINGA a créé le projet Karibu. L’équipe bénévole qui en assure le fonctionnement, les Karibouteurs, accompagne les groupes locaux souhaitant se lancer dans l’aventure en les mettant en relation avec des centres d’accueil.

Accompagner des groupes dans la mise en place de projet d’accueil 

Accueillir un jeune réfugié dans son groupe, c’est comme accueillir n’importe quel nouvel enfant. Pourtant, cela n’est pas anodin et soulève plusieurs questions : quel impact cet accueil peut-il avoir sur les pratiques et le projet pédagogique ? Faut-il en faire un projet pédagogique à part entière ? Quelles structures faut-il mettre en place pour assurer la bonne intégration de l’enfant ?

Afin de répondre aux besoins, envies et questions des responsables les Karibouteurs ont mis en place différents outils dont ce carnet d’accompagnement. Il aborde le projet dans son ensemble et des axes spécifiques de travail avec le groupe qui accueille.

Nous n’inventons rien. Certains groupes se sont déjà lancés dans l’aventure d’accueillir des personnes réfugiés sans nous et c’est tant mieux. Nous voulons juste concrétiser des outils pour que ceux qui auraient besoin d’être rassurer ou d’un accompagnement spécifique.

 Pour les contacter :

Foday Mamoud Janneh (initiateur du projet Karibu) 06 05 63 78 17

Marion Salles (coordinatrice côté Singa) 06 06 41 99 68

Clara Thomas (coordinatrice côté EEUDF) 06 36 49 04 04

Carnet d’accompagnement

« Pour les enfants concernés l’expérience a été globalement extrêmement positive ! »

Enfin, voici quelques témoignages des camps de Plaisance Bois-Colombes et de Faubourg Saint Antoine-Gambetta. Ces deux camps scouts ont rassemblé 77 enfants dont 7 enfants réfugiés. Ils se sont déroulés sans accroc majeur ; les enfants se sont très bien intégrés dans les groupes et veulent continuer l’année à venir.

Madeleine, pilote de Leïle (Plaisance) :

« En fait il n’y a rien de spécial à noter, c’était une première rencontre pour moi puisque je n’avais pas pu être présente à l’année au weekend où elle était là. Elle était comme les autres : elle acceptait les remarques, elle faisait attention aux autres ce qui était fort plaisant. Rien n’a changé dans la dynamique d’équipe, elle s’est rapidement très bien entendue avec les autres personnes. »

Sur l’ambiance générale du camp : « Au début j’avais un peu peur qu’il y ait un obstacle de la langue alors qu’en fait, ils comprenaient et parlaient très bien le français. J’avais peur pour rien puisqu’au final ils étaient parfaitement intégrés dans l’unité. »

Jules, directeur du camp de FSA-Gambetta:

« Pour les enfants concernés l’expérience a été globalement extrêmement positive ! Tous se sont pleinement intégrés à la vie du camp, participant à toutes les activités et tissant beaucoup de liens d’amitié. De fait, il n’y a eu aucune situation de malaise ou d’isolement particulière. »

Marion, directrice du camp jumelé de Bois-Colombes

« J’ai été emballée par l’idée dès le début, mais le fait qu’il y ait eu une formation de l’équipe et que nous ayons des contacts de soutien via Singa et via le centre d’accueil m’a rassurée et m’a permis d’aborder le camp plus sereinement.

Les nouveaux enfants se sont très bien intégrés dans le groupe. Comme ce camp était un jumelage, ils n’étaient pas forcément identifiés comme réfugiés.

L’expérience est très positive, nous avons eu plaisir à découvrir ces enfants, les voir trouver leur place et s’épanouir comme n’importe quel autre de leur âge. Nous sommes toujours contents d’accueillir des nouveaux, d’autant plus que, sinon, ils ne partiraient pas en vacances. La dimension « réfugiés » a été au final un plus, qui a permis à tous, encadrants comme enfants, de se rappeler que ce sont juste des jeunes et de dédramatiser l’image véhiculée par les médias et notre société. »

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