Les EEUdF sont membres des deux réseaux internationaux de scoutisme et de guidisme que sont l’OMMS (mixte) et l’AMGE (féminin). C’est dans le cadre de ce dernier que Coline Eychène (Commission internationale) a participé à un séminaire de formation, qui s’est déroulé en Inde du 9 au 15 février 2015, le « Juliette Low Seminar ».

Qu’est-ce que « Juliette Low Seminar » et quel en a été le contenu ?

C’est une des formations phare de l’AMGE destinée à former les jeunes femmes à prendre des responsabilités au sein de leurs organisations de scoutisme, et plus généralement au sein de leur société. Il s’agit d’une formation dite au « leadership », notion qui, dans l’interprétation qu’en fait l’AMGE, est très proche de ce que l’on appelle en français « l’entrepreneuriat ».

La formation était organisée en trois temps sur une semaine : « Dream, Dare, Do », c’est-à-dire « Rêve, Ôse, Agis ». Ces trois étapes permettent de passer progressivement de la naissance d’une idée au passage à l’action, tout en réfléchissant à la posture du « leader » dans une organisation.

Concrètement, il y avait peu de cours magistraux. Il s’agissait plutôt d’échanges et de débats autour de quelques enseignements fondamentaux, et surtout de mises en situation. Par exemple, vivre la posture du « leader » à travers la découverte de la ville de Pune sous forme de défis, rencontrer des grands témoins, etc. Le principe de l’inspiration par l’exemple était très présent et la formation vise à un véritable développement personnel.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de participer à cet événement ?

Le côté international était particulièrement excitant, une rencontre entre 50 jeunes femmes engagées dans des mouvements de scoutisme et issues de 48 pays différents ! Le contexte était vraiment exceptionnel. Ensuite, le sujet du « leadership » me paraissait particulièrement intrigant et faisait écho à une démarche personnelle et professionnelle d’entrepreneuriat, que j’avais amorcée peu de temps auparavant. C’était également une occasion de mettre un pied dans l’univers de l’AMGE, encore très peu connu de l’intérieur des EEUdF ! Et peut-être, aussi, parce que le simple fait d’y aller, c’était déjà pour moi appliquer la démarche qui allait nous être enseignée: tu en rêves, tu oses et tu le fais !

Qu’est-ce que ça t’a apporté et qu’est-ce que tu en retires ?

D’abord une grande vague d’énergie collective qui conforte dans l’idée que monter des projets ambitieux est non seulement possible, mais aussi indispensable. Et puis un réseau extraordinaire. Il y a quelque chose de l’ordre du spirituel qui s’est dégagé de cette formation. Je dirais que ce n’est pas seulement une force créatrice, mais également la construction d’un réseau bienveillant prêt à soutenir les participants dans des choix importants, non seulement au sein de leur organisation de scoutisme mais aussi dans des choix de vie parfois très engageants.

Comment comptes-tu faire profiter le Mouvement de ton expérience là-bas ?

D’abord, un des points essentiels de la formation était de nous faire repartir avec une ou plusieurs ébauches de projets pour lesquels nous nous sommes engagés devant les autres participants. J’ai donc entre autres commencé à réfléchir à un projet concret de développement pédagogique pour le mouvement sur le thème de l’éducation au genre.

Ensuite, je crois qu’un travail est à faire en termes d’implication des EEUdF dans des sujets travaillés par l’AMGE. En ce sens, mon expérience au « Juliette Low Seminar » peut être une ressource. Le Scoutisme Français est très attendu sur un certain nombre de sujets.

Enfin, il y a un aspect « réseau » que je souhaite exploiter pour accompagner et enrichir les partenariats au niveau des projets internationaux, notamment pour la branche aînée. Parallèlement, il pourra être pertinent d’intégrer des éléments de la formation en interne pour le Mouvement.