Impact écologique du Congrès 2023 : l’heure du bilan

Le Congrès 2023 des Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France a été reconnu pour son engagement écologique !
Le réseau éco-événement (REEVE) vient de remettre à l’équipe d’organisation, le lundi 22 janvier à Angers, le label Événement éco-engagé niveau 3 – Soutenable.

L’équipe bénévole du support Écologie vous raconte en détails la préparation, l’organisation et le déroulement d’un rassemblement organisé avec exigence.

Dès le début de l’organisation du rassemblement, l’équipe a fait le choix de mettre en place une démarche de labellisation du Congrès 2023 auprès d’une association spécialisée : le Réseau Éco-Événement (REEVE). Cette association accompagne les structures organisatrices d’évènements dans une démarche d’amélioration de la dimension écologique de ces évènements, avec 8 thèmes et des engagements à prendre au sein de chaque thème. Cette démarche devrait nous permettre d’être reconnus par nos partenaires sur ce que nous sommes capables de mettre en place lors des grands évènements et de mieux faire connaître les compétences spécifiques au scoutisme dans l’organisation d’événements écologiques.

Nous avons obtenu le label événement éco-engagé niveau 3 – soutenable. Le Congrès 2023 est le rassemblement le plus long a avoir reçu ce niveau le plus haut du label, décerné seulement deux fois par le REEVE.

Agir à tous les niveaux pour créer un évènement écologique

Transports, en commun d’abord !

Nous nous sommes efforcés de construire le Congrès de la manière la plus écologique possible. Par exemple, côté transport par la mise en place d’une démarche (et même un site Internet) pensée pour favoriser au maximum l’utilisation du train et des navettes et ainsi limiter le nombre de voitures nécessaires, Nous avons aussi demandé aux personnes venant en voiture d’inscrire leur véhicule sur une page de covoiturage interne.

Une alimentation locale, de saison et sans gaspillage

Côté alimentation, les repas étaient principalement végétariens afin de réduire notre impact sur le climat et la biodiversité. Nous avons fait en sorte de consommer ou redistribuer les restes alimentaires (auprès de la Maison des Solidarités Etudiantes Auvergne) afin de minimiser le gaspillage alimentaire. Notre fournisseur principal était la Bioocop Blatin à Clermont-Ferrand, qui a par exemple repris les produits (emballés) non entamés et le fournisseur principal de légumes était Le Pré du Puy, maraîcher bio à côté de Clermont (et qui a produit certains légumes spécialement pour nous !). En plus du maraîcher situé à 53 km du lieu du Congrès, de nombreux produits de la Biocoop provenaient du Puy de Dôme ou des départements limitrophes, nous avons donc contribué à soutenir l’économie biologique et locale.

Des activités pour (re)découvrir l’environnement

Côté programme, nous avons mené un partenariat avec l’association Recrue d’Essences qui préserve des espaces forestiers. Cette association a animé un atelier sur le Congrès auquel tu as peut-être pris part et nous avons fait un don à l’association afin qu’elle puisse racheter et préserver des parcelles de forêt.

La logistique en première ligne

Pour ce qui est de la logistique, nous avons essayé d’estimer la quantité de déchets produits lors du Congrès et voilà l’estimation que nous en tirons : 4T de déchets organiques (comprend les toilettes sèches et le compost), 1.5T d’ordures ménagères et 1.5 T de déchets recyclables (ces estimations sont assez floues et très hautes, il est probable que ce soit moins).

Le lieu disposant de peu de toilettes, nous avons fait appel à un prestataire de toilettes sèches. À raison de 500 participants, 4 jours de présence sur le site et avec une estimation de 4 chasses d’eau de 6L par jour, nous pouvons estimer une économie d’eau d’environ 48 000 litres : c’est à dire que presque 50 000 L d’eau n’auront pas dû être rendus potables puis épurés (dépollués) grâce à ce choix (et que nous aurons produit un engrais agricole en même temps) !

Il nous reste bien sûr des choses à améliorer comme la gestion du tri (harmoniser les coins poubelles : proposer en de multiples endroits des poubelles pour les déchets recyclables, compostables et non recyclables, avec une signalétique identique et claire) et l’utilisation de produits d’hygiène plus écologiques (par exemple biodégradables, en plus d’être biologiques). Le détail de la politique écologique du Congrès est consultable sur notre bibliothèque numérique.

La labellisation, un cadre pour faire mieux

La démarche de labellisation nous aura aussi permis de donner un cadre aux indicateurs afin d’évaluer notre impact écologique. Nous avons proposé une trame pour suivre l’évolution de nos impacts sur tous les évènements nationaux de l’association.

Enfin nous avons mis en place une démarche de compensation carbone “crowdsourcée” : après avoir mesuré l’impact carbone du Congrès, nous avons proposé aux participantes et participants de compenser dans leur vie de tous les jours les émissions générées par leur venue au Congrès. Nous avons réévalué légèrement à la hausse notre première estimation suite au Congrès car nous avions sous-estimé le premier poste d’impact : les personnes se déplaçant avec leur voiture personnelle. On estime ainsi avoir déjà compensé 10% des émissions du Congrès avec les engagements reçus jusqu’ici !

Une participation au Congrès émet 50 Kg de CO₂

C’est l’équivalent de :

10 repas avec de la viande rouge

5 Kg de fruits exotiques

250 Km en voiture

200 Km en avion

2 jeans

8 t-shirts

500 h de vidéos en ligne

2 ans de vie d’un smartphone

À Angers, le REEVE remet le label à l’équipe du support écologie

Le lundi 22 janvier 2024, le REEVE organisait la remise des labels aux derniers évènements organisés, engagés dans cette démarche.

Rémi et Juliette étaient sur place, pour recevoir le symbole de cette reconnaissance de leur travail et de leur compétence.

Les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes saluent leur engagement et leur action. Face à la crise climatique, nous souhaitons mettre en place des actions concrètes, alternatives aux modes de consommation dominants, pour favoriser la prise de conscience et montrer que l’écologie est porteuse d’espoir.