Ce lundi 26 juillet marque le Centenaire de la Fédération Française des Éclaireuses (FFE). Créée en 1921, cette association a inventé le scoutisme féminin en France. Ce mouvement, relativement méconnu, a pourtant accueilli en son sein de nombreuses militantes engagées dans le travail social ou caritatif.
Alors que le scoutisme existait depuis 1907 (1911 en France), un collectif de femmes a développé l’équivalent du scoutisme pour les garçons, fondé par Baden-Powell. Cette équipe des fondatrices était surnommée « La Main » car elles étaient cinq :
« Le rêve est réalisé, le principe de la fédération est voté ! »Extrait d’un courrier de Marguerite Walther à une amie, envoyé d’Épinal le 26 juillet 1921.
« Le rêve est réalisé, le principe de la fédération est voté ! »
À l’origine, la FFE regroupait trois sections : Unioniste, Neutre et, à partir de 1927, Israélite.
Cette union entre les différentes convictions et le rôle marquant de la fédération dans l’émancipation des jeunes filles et des femmes illustrent la place qu’a occupé la FFE dans le monde de l’éducation populaire en France.
De 1964 à 1970, les différentes sections de la fédération ont progressivement rejoint les mouvements masculins et forment désormais les Éclaireuses et Éclaireurs de France (laïques), les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (protestants) et les Éclaireuses et Éclaireurs Israélites de France.
Aujourd’hui, nous sommes heureux et heureuses de célébrer ce centenaire via de nombreuses actions, notamment :
Une équipe de bénévoles issue des trois associations héritières de la FFE recense et écrit les portraits de 100 femmes remarquables passées par le scoutisme. Une cinquantaine de portraits sont déjà disponibles sur le site astrales.fr et sur Wikipédia, parmi lesquelles :
C’est une femme d’une très grande force de caractère, capable de défendre une famille juive malmenée par la police allemande pendant la Seconde guerre mondiale. Elle refuse de participer aux expériences abominables des médecins nazis dans les camps de la mort. Elle sauve de nombreuses femmes ou les aide à soulager leur souffrance dans ces camps.
Elle a découvert au sein de la FFE la joie que lui procuraient le chant choral et les jeux en pleine nature. Ils lui faisaient aussi oublier la douleur de l’exode du début de la guerre. Plus tard, elle apprendra que pendant leurs sorties en montagne, les cheftaines faisaient traverser la frontière à des petites filles juives.
À 46 ans, Esther Duflo devient la plus jeune économiste récompensée par le Prix Nobel d’économie, et la seconde femme à le recevoir.
À 30 ans et issue des EEUdF, Léonore Moncond’huy devient maire de Poitiers en juin 2020 après une campagne menée par un collectif participatif et une volonté de transparence.
L’actrice a passé quelques années comme louvette chez les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France, en région parisienne, et s’investit auprès d’associations caritatives.
Un kit d’activités est aussi disponible pour parler de la FFE et de son centenaire. Des groupes locaux à travers toute la France le font vivre aux enfants et perdurer cette histoire à travers les générations. Le 18 juillet plusieurs camps de scoutisme ont joué au même grand jeu autour de ces femmes incroyables.
C’est le nom donné au projet du centenaire de la FFE. Ce sont aussi ces lampes qui diffusent la lumière sans faire d’ombre. À l’image de la galaxie étoilée, les parcours de ces femmes s’entrecroisent souvent, notamment pendant la résistance.
Laure Salamon, membre de l’équipe des Astrales : 06 72 83 97 42
Les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (EEUdF) sont un mouvement protestant de scoutisme qui s’adresse aux jeunes de 8 à 19 ans. Ouvert à toutes et à tous sans distinction d’appartenance religieuse, sociale, politique, le scoutisme unioniste représente une méthode d’éducation complémentaire à la famille et à l’école et vise un épanouissement complet de la personnalité de chacun et chacune.
Paul ManguyResponsable communication EEUdFcommunication@eeudf.org01 55 46 90 35
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