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Journée mondiale du scoutisme en 2021 – Qui sont les fondatrices des éclaireuses en France ?

Le 22 février mentionnée comme journée mondiale du scoutisme est l’occasion de partager son engagement dans le scoutisme auprès des autres ! Une invitation à communiquer sur les valeurs et les moments forts de la vie d’éclaireurs et éclaireuses au sein de son groupe et également à travers les réseaux et le monde entier. 

Que représente le 22 février ?

Le 22 février porte également le nom de la Journée Mondiale de la Pensée #JMP ou le Founders Days (journées des fondateurs et fondatrices), cette date est rattachée à la symbolique du fondateur et de la fondatrice du Scoutisme : Robert et Olave Baden Powell. Cela correspond en réalité à leur date de naissance à tous les deux.

Fondatrices des éclaireuses en France

En 2021, nous voulions mettre à l’honneur d’autres fondatrices, à l’occasion du centenaire de la Fédération Française des Éclaireuses, Maud engagée dans le projet des Astrales, vous propose de découvrir ces femmes qui ont porté la création des éclaireuses en France.

“Pour ce 22 février, partons à la découverte des fondatrices !

Le 22 février, dans le scoutisme, c’est un jour spécial : l’occasion de réfléchir au mouvement mondial qu’est le scoutisme, à ce qui nous unit à travers le monde, et de rendre hommage “aux fondateurs”.

Cette année, dans le contexte des 100 ans des éclaireuses en France, on vous propose plutôt de découvrir le parcours de… nos fondatrices, ces femmes à l’origine du mouvement des éclaireuses ! Il n’aurait pas existé sans le pari du collectif fait par ces six femmes, dont cinq furent réunies au sein de « La Main », la première équipe dirigeante de la FFE.

Antoinette Butte a 18 ans quand elle crée un des premiers groupes d’éclaireuses protestantes, en 1916. Elle rédige, sous les bombardements de la guerre, le premier manuel de l’éclaireuse et la loi de l’éclaireuse. En 1921, son approche œcuménique lui fait soutenir l’idée d’une fédération unique des éclaireuses. Dans le même temps, elle développe l’approche spirituelle des unionistes. Plus tard, elle fonde une communauté de prière protestante : la Communauté de Pomeyrol. 

Marguerite Walther découvre le scoutisme par l’action sociale dans les taudis de la rue Mouffetard à Paris. Elle décide de le développer pour les filles, « pour qu’elles apprennent à se défendre ». Elle a le réflexe de contacter d’autres protestantes qui ont déjà commencé l’expérience, mais tient à une chose : proposer du scoutisme « neutre », ouvert à toutes. Au congrès fondateur de la FFE, en 1921, ses arguments pour l’alliance des unionistes et des neutres font mouche : elle écrit ensuite « le rêve s’est réalisé, le principe de la fédération est voté ». Elle sera commissaire générale pendant 10 ans. 

Violette Mouchon monte une section d’éclaireuse dans une paroisse protestante populaire, au même moment qu’Antoinette Butte, alors que rien n’est encore écrit ou structuré. C’est à son engagement et sa ténacité que l’on doit l’entrée des éclaireuses israélites au sein de la FFE, en 1926. En 1940, elle sera parmi les fondatrices de la Cimade, dont l’action auprès des personnes réfugiées et migrantes continue encore aujourd’hui. 

Renée Sainte-Claire Deville est, elle, catholique. Mais par l’action sociale et aux côtés de Marguerite Walther, elle fait le pari de la section neutre, puis crée la pédagogie des Petites Ailes (les louvettes d’aujourd’hui), en s’inspirant des pédagogies nouvelles. Elle monte une équipe pour soutenir les cheftaines qui veulent proposer des temps de spiritualité catholique au sein de la section neutre. Comme commissaire générale de la FFE, elle participe à la fondation du Scoutisme Français en 1941.

Georgette Siegriest, elle, est aussi protestante mais vient d’un milieu modeste. A 17 ans, en 1914, elle monte une des premières troupes d’éclaireuses, et à 23 ans, c’est la première commissaire générale de la FFE ! Un peu plus tard, elle créera la branche des éclaireuses malades et disséminées, pour proposer aussi le scoutisme aux filles isolées ou avec un handicap. On la trouve aussi engagée aux débuts de la Cimade.

Et enfin Madeleine Beley ! Plus jeune que les autres, elle arrive alors que la FFE est déjà en marche. Très vite, elle devient la première commissaire internationale de la FFE alors… qu’elle ne parle pas anglais ! Ca ne l’empêche pas de siéger au bureau mondial des guides et éclaireuses et d’y défendre l’idée d’une promesse sur un « idéal », et non seulement « devant Dieu », pour les éclaireuses neutres. Elle est aussi très présente dans la formation des cheftaines, et aux débuts de l’association des Céméa, co-fondée avec les Éclaireurs de France.

Pour mesurer à quel point leur œuvre fut remarquable, terminons avec des mots de Grand Poulet (Jacqueline Basdevant), éclaireuse un peu plus tard :

« Lorsque nous regardons la chronologie de nos fondatrices, nous sommes ahuries de notre jeune inconscience. Nous les traitions en camarades. Bien sûr, nous les admirions et nous les respections, mais sans réaliser qu’elles étaient de la génération de nos mères et que vivre avec nous était pour elles un effort d’adaptation étonnant. Elles étaient toutes issues de la classe bourgeoise, et avaient reçu une éducation protégée, loin de la classe ouvrière. Elles ont toutes été des précurseurs du monde moderne, avec un courage et une volonté sociale extraordinaire. Nous en avons bénéficié sans le savoir. Elles nous ont permis d’appréhender la vie, une attitude de liberté qui n’existait pas à cette époque. Elles ont voulu la promotion féminine, et nous ont appris à sortir de l’engrenage étroit pour devenir des êtres responsables, agissant là où nous nous trouvions engagées. »

Sur le site des Astrales, vous pouvez retrouver un jeu d’approche pour faire découvrir des fondatrices aux 11-15 ans

Texte écrit par Maud Réveillé, membre des EEDF et du projet des Astrales.


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