Le cadre symbolique : le livre de la jungle

Dès leur arrivée en branche cadette, les enfants découvrent le cadre symbolique qui va sous-tendre les activités qu’ils vont vivre : celui des 7 animaux et de leur Histoire à Vivre. Ils entrent dans la meute, deviennent des louveteaux et des louvettes, suivent des pistes dans différents territoires de la jungle, vivent des Aventures, obtiennent une trace de loup… Mais d’où vient ce cadre symbolique ?

Inspiré du « Le Livre de la Jungle»

Ce cadre imaginaire, inspiré du « Le Livre de la Jungle» de R. Kipling, a été proposé par Robert Baden Powell lorsqu’il a créé le «louvetisme» avec Vera Barclay. Erénée et Fiber ont été inventés et rajoutés par les EEUdF pour une complémentarité pédago- gique. Tous.tes les scout.e.s du monde de cette tranche d’âge se reconnaissent avec les «oreilles de loup dressées» de la main et l’imaginaire du livre de la jungle est le plus répandu en branche cadette.

Des animaux aux multiples facettes

Dès 1917, Baden Powell écrivait : « L’objectif essentiel recherché à travers l’atmosphère fantastique et le jeu est de développer ces 4 domaines importants: caractère, disponibilité à aider les autres, habileté manuelle, santé physique ».

Avec le temps, les termes et domaines ont évolué mais l’idée reste la même. Les animaux vivent avec les enfants et leur permettent de grandir et s’épanouir dans différents domaines de développement: physique, psycho-affectif, social, manuel et spirituel. Parce que chacun des 7 animaux incarne un domaine, ils permettent aux enfants de rendre ces compétences vivantes et enviables pour « être aussi fort que Baloo en…». Mais en invitant les louveteaux et les louvettes à suivre différentes pistes dans la jungle pour tous les rencontrer, nous les invitons à ne pas se limiter à l’imitation d’un des animaux, mais à se construire dans toutes leurs facettes.

Le rôle des animaux, bien que symbolique, est celui de guides dans la découverte et l’épanouissement de soi dans le groupe.

Jouer pour grandir

Le droit de jouer et d’avoir des loisirs est inscrit dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, et ce n’est pas pour rien! Le jeu est fondamental dans le développement, et l’imaginaire y tient un grand rôle. De nombreux pédagogues (comme Piaget, Montessori, Vigotsky pour ne citer qu’eux) se sont penchés sur la question et s’accordent à dire que l’imaginaire est un moyen pour l’enfant de se représenter le monde qui l’entoure et ainsi de le modifier, de s’en écarter et d’y essayer de nouvelles choses en réduisant les conséquences. Et c’est bien là le rôle du cadre symbolique des 7 Animaux et de l’Histoire à Vivre : permettre aux louveteaux et aux louvettes d’expérimenter le vivre-ensemble dans une «société» à leur échelle, où chacun peut tenir un rôle. Les plus petits jouent au jeu de faire-semblant ou jeu symbolique, et en grandissant, il y a moins de place pour ces univers imaginés dans leur quotidien. Nous sommes convaincus qu’utiliser l’imaginaire permet aux enfants d’apprendre et de développer leurs compétences facilement. En jouant, nous lui faisons une place centrale dans notre projet éducatif.

«Nous apprenons aux louveteaux, en jouant, de petites choses qui un jour les rendront capables de faire sérieusement de grandes choses. »

1916, Baden Powell

Pour la commission branche cadette (cobc) mArgot Karsch baran

Plus d’informations : Faire vivre la pédagogie en branche cadette