Allié du monde protestant, ce groupe local a vu le jour en s’inscrivant dans le territoire du massif des Voges. Bruno, aujourd’hui Conseiller de Groupe Local et membre créateur de groupe il y a 10 ans nous raconte l’aventure inspirante du groupe de Piémont Barr-Obernai…
Un foulard pour tous et toutes ? La question s’est presque posée comme ça pour nous il y a 10 ans...
Ayant emménagé à Barr, petite ville de 6500 habitants du piémont vosgien, à 30 km de Strasbourg et me suis retrouvé à 5 km de mon frère, ancien responsable BM ( = 2 cadres adultes).
Il y a donc eu les premiers contacts avec le conseil presbytéral puis très rapidement avec les pasteurs du consistoire (7 paroisses rurales). Et l’idée de refaire de l’animation scoute « en Eglise » dans cette zone rurale où peu d’activités paroissiales sont proposées aux jeunes a rapidement pris forme.
Notre enjeu pour pouvoir démarrer une meute a d’abord été de trouver des responsables et notre rôle de cadre et CGL a clairement été dans le soutien (monter un programme, mettre en place la pédagogie EEUdF, présenter le mouvement aux parents, guider vers des formations, …). Il y eu énormément de bienveillance autour de nous venant de la paroisse (mise à disposition de locaux, de moyens financiers pour acheter du matériel), mais aussi venant des parents pour des coups de mains en réponse aux engagements de 2 puis 3 responsables chaque semaine.
Ces engagements se sont aussi faits vers les paroisses. Etant soutenu par le consistoire, nous avons décidé de participer activement à la vie paroissiale, au moins à raison d’un culte par an (Noël le plus souvent, mais aussi par « la lumière de Bethleem ») et par des sollicitations diverses, en respectant les croyances ou non-croyances de chacun et chacune.
Du côté des cadres, l’investissement « donnant-donnant » vers les paroisses s’est fait assez naturellement en nous impliquant un peu plus (devenant membre du conseil presbytéral et membre de la commission d’animation jeunesse).
Nous avons également essayé de communiquer via le bulletin consistorial (quasi à chaque numéro) et à travers le quotidien régional (les correspondants locaux sont souvent demandeurs d’idées d’articles autres que les mariages et les rencontres avicoles…).
Si des pistes sont transposables pour démarrer d’autres groupes en « zones rurales », j’aurais tendance à dire que les contacts sereins (ça peut faire peur…) et recherches de responsables sont réellement le préalable à tout démarrage, l’implication d’adultes est primordiale.
La force d’un groupe EEUdF dans un consistoire paroissial, c’est aussi de pouvoir redynamiser les activités jeunesses. Et depuis 2 ans, le consistoire a vu renaître un club du Dimanche, un groupe de Jeunes et des activités communes entre le groupe EEUDF et le groupe de jeunes existant (nous ne voulons concurrencer personne…). Nous participons aussi à des rassemblements de la jeunesse protestante du grand’Est (concert au Zénith – La parole est dans le pré, …).
Mais des difficultés existent :
- Dans une ville où la scolarité permet d’aller jusqu’au lycée, on a tendance à perdre les responsables lorsqu’ils arrivent en étude supérieure. Une des parades que nous avons mise en place en BM, suite à une discussion en assemblée locale, a été de changer la fréquence des rencontres : 1 week-end par mois et 1 rencontre en autonomie des Eclais sans responsable (rencontre par équipe avec un objectif précis chez l’un ou l’autre ou grand jeu préparé par une équipe pour toute l’unité et un cadre ou un parent étant disponible et à proximité au cas où…)
- Trouver un lieu au sein des paroisses pour se réunir tous au même endroit est quasi impossible, alors dès les beaux jours, les rencontres se font en forêt pour que chaque branche se croisent de temps en temps.
Après 10 ans d’activités, nous sommes actuellement 52 louveteaux, louvettes , Eclais, Ainé.e.s, 5 responsables et 4 cadres locaux. Et nos responsables sont des anciens éclais et louveteaux !
Bruno OESCH