Après les 17h de voyage (décomposées en 11h de vol ParisShangaï, 3h d’escale et 3h de vol ShangaïTokyo), Jonathan et Andrea, menés par Céline et accompagnés par 7 E.I.S. (Équipe Internationale de Services) unionistes, arrivent finalement à Tokyo et réussissent tant bien que mal à retrouver l’auberge de jeunesse, grâce à l’aide précieuse d’une tokyoïte.
Malgré les courts instants qu’ils passeront dans la capitale de l’île, cela leur suffira pour constater les difficultés que procurent l’alliance d’un climat torride (début de la saison chaude) avec un très humide (fin de la saison des pluies, environ 86% d’humidité). Cela n’empêche cependant pas à cette dizaine de jeunes unionistes de passer du bon temps : balade dans les grands jardins de Ueno, bordés de lotus bourgeonnants ; visite de MeijiJingû, temple shintô officiel de l’empereur ; miniexplo des quartiers Harajuku et Shibuya, quartiers commerçants, alors surpeuplés en raison d’un jour férié.
On y observe un fort contraste à tout niveau : conflit entre végétation et technologies ; une salle de jeu de pachinko (plus ou moins liée à la mafia nordcoréenne) en plein centre de Shibuya ; large variété vestimentaire et des magasins de toutes tailles…
Quant à la gastronomie nippone, une première expérience marquera les esprits avec une dégustation générale de ramen (sortes de nouilles) au miso, très épicées, fortement concentrées en oignons crus et commandées par le biais de tickets de commande distribué par une machine à 35 boutons (où une fois de plus, c’est une tokyoïte qui permet à l’équipe d’avancer). Néanmoins, elle ne découragera pas le petit groupe pour les repas qui suivront, qui lui permettront de se refaire une première bonne impression de la nourriture japonaise.
Parmi les autres éléments surprenants nos éclaireurs, on retrouve l’incroyable quantité de distributeurs de boissons dans les rues et leurs prix (approximativement 2 tous les 50m), le bon nombre de contingents du Jamboree déjà présents (rencontre d’un grand groupe de suédois, d’un autre de finlandais, de plusieurs groupes de brésiliens et quelques scouts anglais, chiliens et hollandais) que nos jeunes reverront sans doute à Yamaguchi, ou encore la fraîcheurs faisant apprécier les voyages en métro. Après une visite du quartier d’affaire le mardi matin, les futurs participants du 23e Jamboree mondial prennent le fameux Shinkansen pour se rendre à Kyoto (train à grande vitesse nippon), où ils passeront les 4 prochaines journées, avant que Rémois et E.I.S. se séparent.
Fatigués d’une journée intensive de transfert, refaits suites à un restaurant/fastfood japonais et dans l’optique du prochain lendemain, chacun s’en va se coucher, au rythme de la climatisation et des dandinements des quelques geckos arpentant les murs de l’hôtel.
Première journée dans l’ancienne capitale de l’île, Kyoto. A première vue, il semblerait que les éclaireurs se préparent à vivre des instants autrement plus agréables qu’à Tokyo: le climat est moins humide, l’air, moins étouffant et moins chaud,les rues de la ville, moins bondées. Là où le charme se brise, c’est au réveil (moment déjà peu apprécié): la motivation générale pour se lancer dans les rues de Nara et d’Osaka se voit immédiatement diminuée par les gouttes de pluie qui s’écrasent mollement sur les vitres de la chambre.
Il ne sera cependant pas dit qu’un scout unioniste sera resté cloîtré à l’hôtel pour éviter la pluie: chacun avec son imperméable sur le dos, la petite équipe se dirige vers la ville du Grand Bouddha (« 50cm de diamètre pour chacune de ses narines » ne manque pas de faire remarquer Céline), ville aussi connue pour ses nombreux temples et ses daims qui se baladent librement dans les parcs et rues touristiques. Tandis que Céline et Andrea décorent une tuile qui servira à la rénovation d’un temple bouddhiste, Jonathan tente tant bien que mal de leur montrer comment écrire leur prénom et la date en kanjis, caractères japonais. Après une courte visite du musée du Trésor National, le trio Rémois prend la direction du temple Todaiji, ou repose le Grand Bouddha, sous une averse fine et éphémère. S’il est effet très imposant, son habitacle n’en est pas moins à couper le souffle. L’architecture riche, traditionnelle et boisée se mêle à merveille avec la grandeur, la précision et le brillant des dorures de la statue. Ce qui laisse l’équipe bouche bée et dans le meilleur état d’esprit pour retrouver le reste du groupe, de la nourriture et le train qui les conduira à Osaka. Même sous cette humidité.
Comme annoncé par les guides et les avis de gens alentours, cette dernière est une grande ville commerçante, approchant presque que la caricature américaine (d’où le quartier American Mura, exclusivement réservé aux magasins de grandes marques et restaurants). La pluie semble s’être calmée. Le groupe se sépare de nouveau pour explorer la ville et repérer des endroits pour aller dîner avant de se réunir et faire le point autour d’un bon repas nippon. Une grande allée commerçante couverte aux milles et une affiches et pancartes colorés se déroule sous nos pieds. Elle faut au moins 2 km de long plus les rue avoisinantes. Crieurs de soldes et restaurants se mêlent dans des couleurs vives aux passants qui courent dans tous les sens.
KYOTO, JOUR 2: LA PLUIE PERSISTE.
Néanmoins, les aînés de Reims s’en vont visiter à pied le quartier de Gion (prononcer Guion), célèbre pour ses geishas et surtout, extrêmement attendu revendeur officiel des Studios Ghibli. Nous prévoyons de faire une boucle de 10km à pieds pour faire les 2 quartiers au nord est de Kyoto. Le départ tardif de l’auberge promet une journée rapide mais nos trois éclaireurs prendront tout de même le temps d’observer quelques temples, de passer dans un Ryokan (hôtel traditionnel japonais) et de visiter une grande maison typique, ou tatamis et parois de papiers, peints à la mains sont le seul mobilier. Une extrême zénitude se fait sentir de par cette vide grandeur et les jardins traversés par un filet d’eau. Malgré les nombreux arrêts, à distance courte et régulière (pour les envies de chacun mais aussi pour celles des scouts hollandais ou encore tchèques souhaitant faire rencontre et prendre des photos), la petite équipe finit par retrouver la boutique Ghibli, pour le plus grand bonheur de tous. Et là… C’est le drame. Tout y passe: les selfies avec le Totoro grandeur nature à l’entrée, les exclamations quant aux figurines ou encore face aux goodies improbables issus des chefsd’oeuvre de Myasaki. Le porte feuille a mal pour les 3 scouts fans !
Nous finissons la journée en se promenant de nuit dans le quartier de Gion avec ses rues improbables, et réussissons à trouver un restaurant francojaponais qui veut bien nous accueillir à 12 (nous avons croisé 2 scouts et guides de France)) Restaurant typique voir gastronomique, où l’on a mangé à l’ancienne sur des tatamis.
Suite des aventures au prochain épisode.
A bientôt de nous 3 Andrea, Jonathan, Céline