Lundi 26 Octobre, Minuit. Le car démarre, et même sans savoir ce qui nous attend, on a tous la pêche. Arrivé au camp après 5 heures de route environ, on nous emmène direct à notre sous-camp où on monte les tentes, à la seule lumière d’une grosse lampe pour tout le monde. Un des meilleurs souvenirs du camp (en fait, tous les souvenirs sont les meilleurs à Canaan).
Le froid n’est plus une contrainte, mais devient une raison de se bouger encore plus ! Les premiers jours passés sous la pluie, mais on n’a ni le temps ni l’envie de s’en plaindre. D’abord viennent les premiers rassemblements par sous-camps. Alors on se présente, on s’écoute, on se demande vers qui aller, et la réponse arrive rapidement. Puisque tout le monde va vers tout le monde, qu’on soit de Rhône-Alpes ou du Nord, de Lyon ou de Marseille. Dans la région, on en connaissait presque la moitié, mais de vue, et on se rappelait encore du Grand Coup !
Des Aînés fous, joyeux et bouillonnants d’énergie. C’est ça qu’il y avait à Canaan, cette année. Avec des rêves et des étoiles plein les yeux, on a vécu toutes nos activités à fond, afin de créer notre Utopie. Notre monde à nous. On a partagé nos idées, pendant toute la semaine, on a débattu, et on s’est rendu compte que c’était à partir de la différence, de la diversité, que la vie était plus belle. Parce qu’on a tous appris les uns des autres. Parce qu’on ne savait rien de la vie de ceux qui se trouvaient à nos côtés, mais qu’on leur a quand même fait confiance, sans inquiétudes, sans peur. Aussi parce que les foulards autour de nos cous représentaient déjà une grande partie de nos valeurs, et que les valeurs du scoutisme sont profondément bonnes. C’est ça Canaan. C’est l’un des moments les plus forts qu’on puisse vivre dans le scoutisme.
Après une semaine de jeux, de rencontres, de musique, de découvertes, de réflexions, de partage, de rires, de cris de joie, on a dû se préparer à partir. Se préparer à dire au revoir à tous ces gens géniaux qu’on venait de rencontrer. Mais au matin de ce Dimanche 1erNovembre, on savait que malgré la distance, les souvenirs et la place qu’ils avaient pris dans nos cœurs resteraient intacts.
Alors en vue du prochain Canaan, je n’ai qu’une seule chose à te dire:
Sois prêt.
Joseph Rumelhart de l’équipe d’ainés JABTA, Lyon 2 Rives