KARIBU : Accueillir des enfants réfugiés dans le scoutisme

Karibu, ça veut dire « accueil » en swahili et c’est le nom d’une initiative portée par l’association SINGA, les Eclaireureuses et Eclaireurs Unionistes de France et la coordination Time to be welcome (OMMS). Ce vendredi matin, ils sont venus partager leur expérience.

Non, le scoutisme n’est pas sectaire ou « réac », il est au contraire tourné vers l’avenir et les projets éducatifs évoluent en fonction des enjeux sociaux contemporains. La problématique de l’asile et de l’accueil des réfugiés en est un, c’est pourquoi des groupes se sont rapprochés de l’association SINGA qui cherche à développer des activités mêlant des personnes réfugiées ou en demande d’asile afin de faire naître un dialogue et une coopération.

D’ailleurs, le dialogue était au cœur de l’atelier qui a débuté par un échange entre deux groupes de participants autour de la question des craintes qui peuvent émerger si l’on envisage d’accueillir des enfants réfugiés dans le scoutisme. La barrière de la langue, le décalage culturel sont parmi les plus citées. En face, d’autres participants tentent de contrebalancer ces craintes en insistant sur l’opportunité que représentent ces différences et ces décalages : « c’est l’occasion de faire des ateliers linguistiques ».

L’atelier se poursuit avec un jeu de questions-réponses sur le thème de l’asile. On apprend par exemple que 122 000 demandes d’asiles ont été déposées en France en 2017 et que … seulement 27% ont été accordés.

« Le délai moyen de traitement est de 6 mois et il n’existe, pour les accueillir pendant cette attente, que 40 000 places en Centre d’accueil de demandeur d’asile (CADA) », rappelle Marion, coordinatrice SINGA.

Alors, comment accueillir des jeunes dans nos activités scoutes ? La course relai, dernière activité de l’atelier, nous éclaire sur la démarche à suivre. Première étape : un appel aux bénévoles de ces deux structures. Ces premières prises de contact ont pour but d’établir un lien entre les groupes et les structures qui travaillent avec des personnes réfugiées.

Puis les responsables sont formés aux actions préventives et écueils à éviter pour préparer au mieux l’accueil des enfants. Ils sont ensuite accompagnés y compris pour préparer les rencontres avec les parents, trouver l’équipement matériel de camp et pendant le déroulement du camp.

Les deux associations s’appuient pour cela sur un réseau important de partenaires tels qu’Utopia, France Terre d’Asile, la CIMADE ou encore Emmaüs qui accompagnent les bénévoles sur les aspects juridiques, culturels ou sociaux.

Le projet KARIBU prend de l’ampleur ! Une trentaine d’enfants ont été accueilli.e.s l’été dernier par une douzaine de groupes formés à l’accueil.

A ce propos : lire l’article sur l’été Kariboutant

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