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Formatrice sur un BAFA unioniste : l’expérience de Chloé

Chloé a été formatrice au BAFA qui a eu lieu en Midi-Pyrénées en février 2021. Adhérente aux EEUdF depuis sa plus tendre enfance, elle a fait une pause au début de l’âge adulte avant de reprendre pour cette formation, piquée par le virus (on peut écrire cette expression en ce moment ?) du scoutisme (oui parce que c’est un virus très contagieux et d’utilité publique). Rencontre avec une formatrice, animatrice et scoute hors paire, qui a remis son foulard pour l’occasion.

Chloé, formatrice EEUdF BAFA
Chloé, formatrice en BAFA Midi-Pyrénées pour les EEUdF

Tu as été scoute depuis toujours et tu as repris cette année après une petite pause. Qu’est-ce qui t’a donné envie de reprendre ? 

Oui, c’était génial ! Ce BAFA était une belle occasion de reprendre le scoutisme et en réalité, je n’ai jamais vraiment arrêté l’animation car j’étais animatrice en centre aéré tous les étés et avant cela, j’ai été responsable jusqu’en 2012 dans le Mouvement. 

Quand quelques copains de Midi-Pyrénées m’ont demandé si j’étais disponible pour un BAFA en février, je me suis dit que j’allais tenter l’aventure ! Et puis une fois sur place, j’ai été rattrapée par les valeurs de l’association.

Était-ce ta première expérience en tant que formatrice et que retiens-tu particulièrement ?

Oui, c’était ma première expérience en tant que formatrice, un vrai challenge ! Flore-Anne, la directrice du stage, m’a accompagnée là-dessus en amont : on a construit tous nos temps de formation en binôme, et pendant le BAFA, on a vraiment travaillé en équipe, toujours à deux ou trois par temps. Bien sûr, on avait une base de ce qui avait été fait avant, issu de la capitalisation des EEUdF et des attendus minimum d’un stage BAFA, mais on a vraiment co-construit chaque moment ensemble. J’ai vraiment apprécié cet esprit d’équipe permanent.

Le soir après chaque journée, on faisait le bilan des temps de formation, on notait ce qui pouvait être amélioré et gardé pour le lendemain. On a aussi validé les stagiaires en groupe, chaque formateur et formatrice avait son avis qui pouvait être exprimé. On a été très complémentaires sur ce BAFA. C’était vraiment enrichissant pour moi et globalement pour toute l’équipe.

Quelle est la plus-value d’un BAFA scout et particulièrement unioniste ?

On était tous et toutes bénévoles. Je crois que cela change la manière d’aborder les choses, les stagiaires. Par ailleurs, j’avais une expérience scoute et je connaissais les valeurs et l’orientation du Mouvement avec lesquelles je suis très en accord. Donc un BAFA, c’est l’occasion de transmettre ces valeurs de bienveillance et d’optimisme, de positivité aux stagiaires.

Et puis, passer son BAFA avec les scouts et peut-être particulièrement les unionistes, c’est considérer d’emblée qu’on te fait confiance. On ne te laisse pas seul-e pour autant mais on te fait grandir à chaque âge et on t’accorde une confiance qui te met en confiance toi-même. Le scoutisme fait partie de ma vie, il a participé à ma construction, à la personne que je suis aujourd’hui. Il a posé les bases et j’avais envie aujourd’hui de transmettre à mon tour ce qu’on m’avait donné plus jeune.

Quels sont les temps de formation spécifiques aux EEUdF ou aux BAFA scouts ? 

Les circonstances ont fait que j’ai passé moi-même mon BAFA en dehors des scouts. Je l’ai passé à Vers Les Cîmes et Nadine Marchand, pas encore Secrétaire Générale à l’époque, en était la directrice. Je peux donc dire qu’un BAFA aux unionistes est un peu différent. De manière assez évidente, le temps sur la Méthode Scoute Unioniste (MSU) par exemple est spécifique à notre mouvement, le temps sur le Projet Éducatif / Projet Personnalisé / Projet d’Activité est aussi spécifique.

Dans ce BAFA, le temps sur la mixité et la sexualité était très intéressant parce que le fait qu’on soit tous et toutes sur ce pied d’égalité a permis des échanges assez riches entre nous. Et puis les temps spirituels, une spécificité qui est intéressante quelle que soit notre confession ou notre opinion.

Si tu ne devais retenir qu’un seul souvenir, ce serait lequel ?

Il y en a tellement, c’est difficile ! Je dirais que ce serait le temps sur la mixité et la sexualité car c’était un vrai moment de partage et d’échange entre nous, un vrai moment de transmission de valeurs. On a beaucoup discuté avec les stagiaires de la posture d’animateur et d’animatrice et je crois qu’ils sont reparti-e-s avec ces réponses (et sans doute encore des questionnements)-là.

Alors, tu reprends du service dans le Mouvement ? 

D’une certaine manière oui car j’ai adhéré à la région avant le BAFA ! Il me tenait à cœur d’être adhérente à l’association. Donc, je suis officiellement adhérente à la région Midi-Pyrénées comme personne ressource. On verra ensuite ce que je peux soutenir et ce sera avec plaisir !


Photo : EEUdF
Rédaction : Lucille Blondé