Histoire

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Le scoutisme est une méthode d’éducation, inventée à partir de 1907 par le britannique Robert Baden-Powell. Convaincu que l’éducation des jeunes garçons et la rencontre peuvent permettre de bâtir un monde de paix, il publie son manuel Scouting for boys, qui servira de base aux réflexions pédagogiques et au déploiement du scoutisme dans le monde. Rapidement après les débuts du scoutisme, des jeunes filles réclament une déclinaison féminine de la méthode scoute, qui verra le jour en 1909.

0 Fondation des Éclaireurs Unionistes

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0 Fondation de la Fédération française des Éclaireuses

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0 Fusion des mouvements masculins et féminins

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Photo en noir et blanc d'un groupe de jeunes éclaireurs en forêt, avec leur chemise, foulard et chapeau, ainsi que leur grand bâton.

1911-1920, des éclaireurs en France

En 1911, les pédagogues français s’emparent de cette méthode scoute qui fait parler d’elle. Au sein des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens (UCJG), le secrétaire du comité national propose la création de groupes d’Éclaireurs et avec l’aide de jeunes bénévoles, notamment Charles et Henri Bonnamaux. Ils transposent au contexte français la méthode développée au Royaume-Uni, en lien étroit avec les autres initiatives françaises de scoutisme (notamment les fondateurs des Éclaireurs de France).

Dès 1912, les premières initiatives de jeunes filles pour créer leurs groupes d’éclaireuses apparaissent.

La guerre qui assombrit cette décennie, de 1914 à 1918, marque le scoutisme naissant et l’ancre comme un mouvement de jeunes engagés pour la Paix.

En 1920, les Éclaireurs Unionistes prennent leur indépendance des Unions Chrétiennes, constituant une association à part entière, constituée de groupes dans toute la France.

Le mouvement reçoit en 1921 la médaille de vermeil de la reconnaissance française pour services rendus à la nation pendant la Grande Guerre.

Dans la cour d'un bâtiment, des éclaireuses de 1919 posent, en tenue avec leur chapeau, en rang

1921-1929, les éclaireuses s’organisent

Après avoir ré-inventé le scoutisme au féminin, la Fédération Française des Éclaireuses se structure. Elle a l’originalité, en comparaison des associations masculine, de réunir dans la même fédération les éclaireuses de toutes les convictions et spiritualités : neutres, unionistes et israélites. Si elle est dirigée par une équipe de cinq femmes, « la main », c’est principalement Violette Mouchon et Antoinette Butte qui coordonnent les éclaireuses unionistes.

En 1922, à Paris, les associations de tous les pays fondent l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout.

En 1923, le Bureau inter-fédéral (BIF) est créé. Il rassemble les associations masculines françaises : les Éclaireurs Unionistes de France, les Éclaireurs de France (EdF) et les Scouts de France (SdF). Les Éclaireurs Israélites de France (EIF) y seront admis le 30 mars 1939. Les associations de scoutisme féminin s’organisent au sein du Comité de liaison composé de la Fédération Française des Éclaireuses et des Guides de France.

Cette décennie est celle de l’essor du scoutisme dans le pays : en France hexagonale, en outre-mer, ainsi que dans les colonies.

1930-1938, le temps des rencontres

Le scoutisme est en route et plus rien ne l’arrête. En avril 1930, les Éclaireurs Unionistes sont reconnus d’utilité publique.  Les camps et rencontres s’enchaînent.

Aux 25 ans du mouvement, en 1936 à Walbach (Haut-Rhin), l’association choisit la croix fleurdelisée comme symbole, en remplacement du coq. C’est encore aujourd’hui le symbole distinctif de notre association.

Foule de jeunes éclaireuses et éclaireurs rassemblés dans un parc, assis par terre, à l'occasion de la visite de Lady Baden-Powell à Paris en 1945

1939-1945, l’épreuve de la guerre

En octobre 1939, les associations de la jeunesse protestante fondent la Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués) pour venir en aide aux populations d’Alsace et de Lorraine.

En septembre 1940, les dirigeants des associations de scoutisme ont fui Paris. Ils et elles se retrouvent au château de l’Oradou, à Clermont-Ferrand, et posent les bases de la Fédération du Scoutisme-Français.

Pendant toute la durée de la guerre, le scoutisme est interdit en zone occupée, mais continue clandestinement. Des actions de résistance ou de protection d’enfants, collectives ou individuelles ont lieu, notamment à la Jasse de Renne et au maquis de Vabre (Tarn).

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Illustration montrant des jeunes éclaireurs dans une cabane sur pilotis, lors de leur camp

1946-1959, reconstruire la solidarité

Après la guerre, les mouvements scouts se reconstruisent. Les rencontres et les voyages reprennent.

En 1947, la France accueille le Jamborée de la Paix, à Moisson (Yvelines), un rassemblement mondial de grande ampleur qui renforce la solidarité de la jeunesse.

En 1951, le scoutisme unioniste a 40 ans, a traversé deux guerres mondiales et reste convaincu de l’importance d’éduquer à la paix et la solidarité.

1960-1969, le cap des 50 ans

En 1961, les Éclaireurs Unionistes fêtent leurs 50 ans, à l’occasion du camp national du Malzieu (Lozère). En 1964, après plus de quarante ans ensemble, la Fédération Française des Éclaireuses se divise. Les différentes branches se rapprochent des associations masculines, à l’heure où la mixité est à l’ordre du jour des discussions pédagogiques. Dernière branche autonome, les éclaireuses unionistes organisent un Conseil national conjoint avec les éclaireurs unionistes, à la Toussaint 1968. Les bénévoles actent ensemble le principe d’une fusion des deux associations.

Une jeune éclaireuse porte un tshirt vert FEEUF et se cache le visage, allongée sur un ponton en bois

1970-1979, fusionner et évoluer

Le 18 janvier 1970, l’Assemblée générale vote la fusion des associations de scoutisme unioniste. La Fédération Française des Éclaireuses Unionistes absorbe les Éclaireurs Unionistes de France.

La naissance de la Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (FEEUF) sera suivie de nombreux questionnements pédagogiques, de débats d’une décennie sur la méthode scoute, la mixité, la tenue…

1980-1989, le temps des réglementations

Les années 1980 seront la période où les lois et règlements encadrant les activités de jeunesse et d’éducation populaire évolueront le plus. En harmonisant les formations et le cadre des accueils collectifs de mineurs, elles permettent de garantir la sécurité des enfants dans tout le pays.

Le Scoutisme-Français pourra faire valoir ses spécificités d’organisation, qui permettent encore aujourd’hui de bénéficier d’un cadre légal particulier aux accueils de scoutisme.

1990-1999, quel avenir en fin de siècle ?

Le scoutisme unioniste se structure tel qu’on le connaît aujourd’hui dans les années 1990. En 1994, la FEEUF ne répondant pas aux statuts d’une fédération, elle se renomme Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (EEUdF). Le premier Projet éducatif est adopté en 1998 et reste en vigueur pour les 25 années suivantes. Les Scouts Musulmans de France sont fondés et rejoignent la fédération du Scoutisme Français.

En 1999, pour la première fois depuis la fusion des associations, une femme la préside, Isabelle Prin, jusqu’en 2000.

2000-2010, un nouveau millénaire

Le mouvement clarifie ses relations avec les églises et son approche de la vie spirituelle. En se rapprochant et discutant sereinement, notre association affirme vouloir offrir au plus grand nombre la possibilité de vivre du scoutisme. En 2007, le scoutisme fête ses cent ans dans le monde entier, à l’occasion du 21ème Jamboree Mondial à Hylands Park (Chelmsford, Angleterre). Dans toute la France, des festivités sont aussi organisées.

Fête du centenaire en Alsace-Lorraine, des jeunes éclaireuses et éclaireurs entourent une grande croix unionistes peinte sur des feuilles de papier

Depuis 2011, un nouveau siècle unioniste

Le centenaire des Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes marque l’entrée dans un nouveau siècle d’histoire, encore à écrire. En cent ans d’existence, le scoutisme a prouvé son intérêt, et permis à des milliers d’enfants en France et dans le monde de grandir. Les années suivantes seront encore et toujours marquées d’évènements forts et incontournables. Ils viendront bientôt compléter la suite de ces plus de 110 ans de scoutisme.